Les textiles naturels et synthétiques – Le coton biologique & le coton recyclé
Pour faire du shopping de manière responsable, il faut d’abord apprendre à lire les étiquettes et à comprendre l’impact environnemental et social de chaque type de textile.
Il existe deux grandes catégories de textile dans la mode : les textiles d’origine naturelle, comme le coton, le lin, la soie, et les textiles d’origine synthétique, tels que la viscose, le polyester ou le lyocell par exemple.
Il est coutume de penser que les textiles naturels sont bons pour la planète et que les textiles synthétiques ne le sont pas. Ce n’est cependant pas si simple. D’une part, certains textiles naturels ont des conséquences directes et indirectes très néfastes sur l’environnement et les travailleurs. D’autre part, une bonne part des textiles synthétiques sont aussi d’origine naturelle mais demandent un certain nombre de procédés chimiques pour être transformés.
Dans cette série d’articles sur les textiles naturels et synthétiques, Paullet va vous apprendre à distinguer les différents textiles utilisés dans la mode et à comprendre quels sont les plus durables et responsables d’entre eux.
Le deuxième article de cette série porte sur le coton biologique et le coton recyclé !
Le coton biologique & le coton recyclé
- Quantité de fibres pour la production d’un T-shirt : 150 grammes
- Quantité d’eau pour la production d’un T-shirt : 250 à 400 litres 1% pour le coton biologique
- Premier(s) pay(s) producteur(s) : Inde 1% pour le coton biologique
- Part dans le textile mondial : 1% pour le coton biologique
Le coton biologique n’utilise pas de pesticides et est beaucoup moins gourmand en eau que le coton non biologique. Les agriculteurs n’ont pas besoin de se procurer des semences OGM et ne mettent pas en danger leur santé à cause des pesticides. Donc entre coton et coton recyclé, le choix est assez évident.
Le coton biologique ne garantit cependant pas que les paysans travaillent dans des conditions décentes et obtiennent un salaire juste.
De même, coton biologique ne signifie pas automatiquement que les teintures et autres produits chimiques utilisés sur le processus de production ne soient pas nocifs pour les ouvriers et pour les consommateurs finaux. Seul le stade de la culture de coton est biologique, ce qui est un grand pas en avant, mais pas suffisant dans une logique durable et responsable. Attention au risque de greenwashing donc.
Plusieurs labels reconnus dans le secteur du textile permettent de s’assurer de la conformité de l’ensemble de la chaîne de production.
Le référentiel Global Organic Textile Standard (GOTS) a ainsi pour objectif de définir un cahier des charges strict et reconnu dans le monde entier afin de garantir la qualité biologique des textiles depuis la récolte des matières premières, en passant par la fabrication responsable d’un point de vue social et environnemental, jusqu’à l’étiquetage des produits.
De même, le label Standard 100 d’OEKO TEX certifie que toutes les étapes et tous les composants d’un produit textile (bouton, tissus, fil…) ne soient pas nocifs pour la santé et pour l’environnement.
Entre coton et coton biologique, préférez donc sans hésitation le coton biologique. Entre coton biologique et coton certifié biologique, optez pour le second et pensez à vous renseigner auprès de Paullet et auprès des marques !
Le coton recyclé est une deuxième alternative au coton standard. Qui dit coton recyclé, dit : pas de nouvelle production de coton et donc pas de pression environnementale supplémentaire sur les cultures, la filature et le tissage du coton. Cela permet aussi d’éviter le rejet supplémentaire de CO2 et la pollution de centaines de litres d’eau additionnels pour un seul vêtement. Il faut cependant noter que seul 20% des textiles usés sont recyclés en France.
Pauline Collet, le 16 mars 2020
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