Les textiles naturels et synthétiques

L’angora, une fibre de luxe au prix du bien-être animal

Pour faire du shopping de manière responsable, vous devez d’abord apprendre à lire les étiquettes des vêtements. En effet, comprendre l’impact environnemental et social de chaque type de textile est central dans la mode écoresponsable.

Il existe deux grandes catégories de textile dans la mode :

  • Les textiles d’origine naturelle, comme le coton, le lin, la soie.
  • Les textiles d’origine synthétique, tels que la viscose, le polyester ou le lyocell par exemple.

La plupart d’entre nous pense que les textiles naturels sont bons pour la planète et que les textiles synthétiques ne le sont pas. Ce n’est cependant pas si simple. D’une part, certains textiles naturels ont des conséquences directes et indirectes très néfastes sur l’environnement et sur les travailleurs. D’autre part, une bonne part des textiles synthétiques sont aussi d’origine naturelle. Ils demandent cependant un certain nombre de procédés chimiques pour être transformés.

Dans cette série d’articles sur les textiles naturels et synthétiques, Paullet va vous aider à distinguer les différents textiles et à comprendre quels sont les plus durables et responsables d’entre eux.

Ce nouvel article porte sur l’angora et la mode responsable !

  • Quantité de fibres pour la production d’un pull : 250 à 400 grammes
  • Premier pays producteur : Chine
  • Part dans le textile mondial : 0,2%

L’angora, c’est quoi ?

L’angora est une fibre longue, naturelle et animale. Elle provient effectivement de la fourrure d’une race particulière de lapins. Cette fibre textile est très prisée car elle est chaude et douce comme de la soie. L’angora est donc une matière luxueuse. L’angora se mélange souvent à de la laine ou à des matières synthétiques dans la confection des pulls, écharpes, gants et bonnets.

L’angore et le respect du bien-être animal

Encore une fois, le problème avec l’angora et la mode responsable se situe au niveau des élevages et du bien-être animal. En effet, PETA (People for the Ethical Treatment of Animals) et d’autres ONG ont dénoncé les conditions d’élevage des lapins angoras. De plus, environ 90% de la production se trouve en Chine, où la législation en faveur de la protection des animaux est quasiment nulle.

A la différence de la fourrure, les lapins angoras ne sont certes pas tués pour leurs poils. Mais l’angora est tout de même récolté à même leurs corps. Les lapins étant petits, la plupart des usines ont recours à une technique industrielle et très répandue afin de gagner du temps dans la récolte de l’angora.

Les lapins sont ainsi en quelques sorte « plumés » : leurs poils sont arrachés directement à la main et à la chaine. Cette pratique a pour conséquences de faire souffrir les lapins, de les blesser et de leur causer un stress énorme. Les conditions dans lesquelles sont gardés les lapins sont aussi désastreuses.

Pour limiter les coûts d’entretien des bêtes, et éviter qu’elles n’abîment leur fourrure entre elles, les lapins sont cantonnés toute leur vie dans leur cage. La qualité de l’angora se détériore également avec l’âge. En Chine, en absence d’une régulation stricte de la production d’angora et du bien-être animal, la plupart des lapins de plus d’un an sont tués.

Je vous invite d’ailleurs à regarder le magazine télé Cash Investigation à ce sujet, c’est assez effrayant et édifiant… Les lapins sont tout bonnement torturés et écorchés vivants !

Angora et mode responsable : des alternives plus durables mais plus coûteuses en temps

Concernant la récolte de la fibre, une autre technique, assez répandue dans les petits élevages de lapins angoras, en France notamment, consiste à peigner les lapins pour récolter leurs poils.

Une autre méthode, bien plus coûteuse en temps, consiste à attendre que les poils des lapins tombent pour les ramasser. Elle est très peu répandue pour le moment mais n’engendre aucune maltraitance animale.

Angore et mode responsable : les alternatives de Paullet

Etant donné l’état actuel de la production d’angora dans le monde, Paullet vous recommande de privilégier d’autres matières comme le cachemire ou la laine, de préférence recyclés et/ou biologiques, ainsi que la seconde-main ! 

Pauline Collet, le 11 décembre 2020

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  1. La Note de Paullet - Balzac Paris - Paullet - […] Pour ce qui est de l’alpaga, les lapins dont les poils permettent d’obtenir cette fibre, sont majoritairement maltraités dans…

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