Linverse, “votre boutique en ligne d’articles recyclés et upcyclés

Deborah et Pauline ont fondé Linverse, une boutique en ligne d’articles recyclés et upcyclés. Linverse propose des produits mode, des accessoires et de la décoration. Grâce à Linverse, Pauline et Deborah, et leurs deux associés Céline et Jean-Noël, contribuent à démocratiser l’upcycling auprès des consommateurs et à donner de la visibilité à des artisans-créateurs et à des marques engagés dans cette démarche.

Paullet a eu l’opportunité d’interviewer Deborah et d’approfondir le concept de Linverse avec elle ! Rencontre…

Paullet : C’est quoi la mission que vous vous êtes données avec Linverse, votre boutique en ligne d’articles recyclés et upcyclés ?

Deborah : Avec Pauline, nous travaillions ensemble dans la même boîte avant. Nous sommes toutes les deux spécialisées en Marketing Digital. Nous partageons aussi le même amour des marques et des belles choses.

Mais malgré cela, nous sommes toutes les deux sensibles au gâchis de matières de manière générale. Et surtout dans le secteur textile, nous achetons 60% de vêtements en plus en moyenne qu’il y a 15 ans. Mais nous les portons deux fois moins longtemps.

L’ADN de Linverse, c’est de créer une boutique en ligne écoresponsable, sur laquelle on trouve exclusivement des produits conçus avec des matières qui existent déjà. Nous souhaitons également mettre en avant les jeunes marques qui prennent des initiatives dans le domaine de l’upcycling et du recyclage.

Paullet : Depuis combien de temps existe Linverse ?

Deborah : Le site a été lancé officiellement le 19 janvier 2021, c’est donc tout récent. Avant de lancer la boutique en ligne, nous avons travaillé 18 mois sur le projet.

Nous sommes 4 associés au sein de Linverse. Tout a été réalisé en interne :  Pauline et moi nous occupons de tout l’aspect web marketing et digital. Céline s’occupe du design et Jean-Noël a développé la marketplace.

Paullet : Pourquoi l’upcycling est-il un concept central pour vous  ?

Déborah : En fait Linverse, c’est avant tout l’occasion d’une remise en question sur ce que nous produisons et sur ce que nous achetons. C’est très important pour nous de représenter des entreprises qui partagent nos valeurs. C’est pourquoi sur Linverse nous représentons des marques françaises qui ont une approche éthique et environnementale.

Côté consommateurs, notre ambition avec Linverse consiste à leur proposer une sélection de créations vraiment écoresponsables et en adéquation avec nos valeurs. Il y a effectivement beaucoup trop d’informations à vérifier pour faire un choix éclairé seul pour le consommateur. Avec Linverse, il est sûr de trouver des produits qui sont fabriqués en partie ou totalité à partir de matières revalorisées.

Paullet  : Mais ça consiste en quoi l’upcycling d’ailleurs  ?

Deborah : L’upcycling, c’est une forme de recyclage qui permet de récupérer des matières et des produits déjà existants et destinés à être jetés, pour les transformer et leur donner une seconde vie.

Dans “upcycling“ il y a “up“, et cette idée de recycler “par le haut“. Cette approche s’oppose à celle du recyclage. La plupart des matières ne sont effectivement pas recyclables à l’infini et pas dans leur totalité (il faut toujours y ajouter de la matière vierge ou les mélanger).

De plus les filières de recyclage à l’échelle locale ne sont pas suffisamment bien organisées. Avec le plastique par exemple, le recyclage tel qu’il est décrit aujourd’hui n’est pas toujours possible. En effet les emballages sont souvent constitués de mélanges de plastiques que nous ne savons pas séparer et donc que nous ne pouvons pas recycler.

L’écoconception est aussi centrale dans le concept d’upcycling. Il consiste à penser le circuit de production en amont et à anticiper la fin de vie du produit. L’upcycling permet ensuite de réduire les déchets pour leur donner une seconde vie. Le recyclage ne doit intervenir qu’en dernier lieu, lorsqu’il n’y a pas d’autres solutions envisageables pour récupérer les matières concernées.

L’upcycling permet ainsi d’obtenir des pièces uniques car on part de la matière et on se demande ensuite ce qu’on va faire avec. C’est un vrai appel à la créativité. La logique est inversée par rapport à ce qui se fait d’habitude.

PaulletComment vous y prenez-vous pour étoffer le catalogue de marques de Linverse  ? Est-ce que ce sont les marques qui vous contactent directement ? Ou bien, l’initiative vient plutôt de vous ?

Deborah : Un peu les deux !

Mais par la veille essentiellement. Notre objectif consiste à vraiment faciliter la vie des vendeurs et à faire en sorte qu’ils aient plus de retours et de visibilité grâce au site de Linverse.

Pour le reste, les vendeurs nous contactent directement, sur Instagram principalement.

PaulletConcernant les produits de chaque marque, faites-vous une sélection spécifique pour Linverse ? Si oui, sur quels critères ?

Deborah : Oui, effectivement nous faisons une sélection pour Linverse. Nous nous assurons que chaque produit que nous vendons sur notre boutique en ligne d’articles recyclés et upcyclés soit bien issu de matières revalorisées. Or, ce n’est pas toujours le cas de l’ensemble des produits d’une seule marque.

Ce n’est pas suffisant pour nous d’avoir des produits conçus en majorité de matières recyclées (au sens large). Ce qui est important pour nous, c’est aussi l’origine et la traçabilité des produits. Lorsqu’une marque récupère une matière afin de la revaloriser, elle est capable de dire auprès de qui et où elle a trouvé cette matière précise.

Concernant les marques que nous distribuons sur le site de Linverse, nous travaillons en fait avec deux types de vendeurs :

  • Les artisans-créateurs.
  • Les marques, qui ont des structures un peu plus importantes.

En ce qui concerne l’origine des matières, nous instaurons avant tout un climat de confiance avec nos vendeurs partenaires, et si besoin nous demandons des justificatifs.

Pour revenir à la sélection des produits pour le site de Linverse, nous essayons également de proposer tous types de produits dans l’idée de créer un vrai concept-store. Et le plus simple, le plus évident, c’était de se concentrer sur la mode, la décoration et les accessoires pour commencer, car c’est ce qui marche le mieux.

Nous aimerions proposer plus de choix à termes et diversifier les catégories de produits que nous vendons sur Linverse. Nous voudrions proposer des consommables un jour. Je pense notamment à une super marque qui fabrique des shampooings à partir de déchets alimentaires !

Paullet : Quels sont les produits qui semblent fonctionner le mieux pour le moment ?

Deborah : Je dirais que les produits qui fonctionnent le mieux, ce sont les articles zéro déchet comme les sacs à vrac et les éponges lavables. Les bijoux ont pas mal de succès aussi. C’est notre catégorie de produits la plus fournie, et ça correspond souvent à un achat « coup de coeur ». Sur Linverse, on peut notamment trouver des bijoux conçus à partir de chutes de cuir, et de nouvelles créations faites à partir de bijoux vintage.

Mais on travaille sans cesse pour faire agrandir notre catalogue et offrir toutes les alternatives aux produits dont on peut avoir besoin au quotidien. Mais dans leur version recyclée.

Paullet : Combien de marques représentez-vous sur Linverse aujourd’hui ?

Deborah : Il y a plus de 30 marques disponibles sur Linverse. Nous rentrons de nouvelles marques toutes les semaines !

Paullet : Quelles sont les marques qui t’ont marquée quant à leur concept, leur engagement, la qualité de vos échanges…?

Deborah : C’est difficile à dire, il commence à y en avoir pas mal…

J’ai beaucoup aimé travaillé avec la marque Lunel Vintage et avec Elsa, l’une des fondatrices. J’aime beaucoup le concept de Lunel Vintage. Ils travaillent avec des opticiens partenaires afin de donner une seconde vie à des paires de lunettes vintage.

Mais toutes nos marques partenaires ont leur identité et sont innovantes à leur manière. Le mieux, c’est donc de venir faire un tour sur Linverse pour les découvrir !

Paullet : Comment envisages-tu l’avenir de Linverse et de l’upcycling de manière générale ?

Deborah : Nous travaillons sur le concept de Linverse depuis deux ans maintenant. Et nous constatons déjà une évolution de la demande depuis un an. Les consommateurs sont plus actifs. L’upcycling est de plus en plus à la mode, le recyclage au sens large aussi.

Et ça nous donne le sentiment d’anticiper sur quelque chose qui sera obligatoire un jour. Ainsi, nous participons à éduquer les consommateurs à l’upcycling avec Linverse et à leur montrer que c’est tout sauf une contrainte, bien au contraire.

Paullet : Quelles sont les prochaines étapes que vous envisagez pour Linverse ?

Deborah : La priorité numéro 1 pour nous c’est de continuer à étoffer notre catalogue de marques et de vendeurs, et de continuer à en rentrer des nouveaux chaque semaine.

L’objectif numéro 2, c’est de faire connaître notre boutique en ligne d’articles recyclés et upcyclés. Nous prévoyons ainsi de mettre en place une campagne de crowdfunding afin de nous permettre de continuer de nous développer !…

Vous êtes sensible au concept de l’upcycling  ?

Paullet vous invite à découvrir TILLI, votre service de couturier à domicile, ainsi que la marque de mode Homonoia :

Merci d’avance pour vos retours et vos commentaires sur cet article (ci-dessous) !

Pauline Collet, le 21 avril 2021. Interview réalisé le 8 avril 2021

Crédits photos & Remerciements : Deborah Lopes, fondatrice de Linverse.

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